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Karine Madran

Seuils de basculement entre humour et étrangeté

Par l’appropriation et la transformation d’images trouvées sur internet, je m’intéresse à comment nous percevons la réalité, tout en faisant ressortir leur potentiel humoristique et ludique dans les tableaux que je peins. Les photos teintées d’humour absurde et d’étrangeté trouvées sur le web, surtout sur les réseaux sociaux, constituent donc le point de départ de mes peintures figuratives. Je m’intéresse à la relation entre l’humour et l’étrangeté et leur capacité de nous faire voir la réalité d’un oeil différent grâce à l’exagération de certains détails banals et insignifiants ou en insérant des éléments disparates afin de former un ensemble insolite pour ainsi proposer une vision décalée de la réalité. Se situant dans un entre-deux, ces oeuvres polysémiques oscillent entre fiction et réalité, tragique et comique, banal et insolite, afin d’amener le spectateur à déceler des détails anodins pour ainsi révéler leur caractère risible.


Mais comment s’opère le passage de l’humour à l’étrange et vice-versa? Comment le cadre influence-t-il la compréhension de l’oeuvre? En m’appuyant sur les propos d’Henri Bergson et de Jean-Luc Giribone, je tenterai de montrer que les deux concepts sont proches, même s’ils sont décrits et vus différemment. Ma maîtrise se conclura par la production et l’exposition de plusieurs peintures à l’huile montrant les différentes facettes d’un fail, soit un mot issu de la culture populaire associé au meme se décrivant comme un événement ou une situation où le but escompté résulte en un échec, au sens le plus large.

 

karinemadran.com

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Karine Madran, Les plus longs bras du monde, 2019, huile sur toile, 76,2 cm x 152,4 cm

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