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Moïse Piuze

Fabriquer des Êtres; bricoler des corps-maisons

Que ce soit en vidéo, en peinture ou en installation, je m’interroge depuis plus de quinze ans sur la solitude et le vivre-ensemble de nos mondes contemporains. Ce questionnement m’amène aujourd’hui à explorer l’espace domestique. Je m’intéresse en fait aux objets qui nous entourent et à leur incidence sur notre perception, sur notre identité; à la façon dont nous nous concevons comme êtres humains.

Je travaille actuellement à une série de « corps-maison » ; des personnages en deux dimensions, construits à partir de différents matériaux : des vieilles planches de bois à la peinture défraichie, de la tôle de toiture rouillée, des vieux vêtements de ma famille ou des morceaux de photographies montées sous plexiglas.  J’assemble par collage ces matériaux pour former des personnages en action, dansant, courant, sautant. Accrochés directement au mur, ceux-ci se retrouvent alors dans un espace commun; forcés d’être en relation les uns avec les autres.

Pour créer ces personnages, je puise dans mon histoire personnelle et dans mon expérience d’homme à la maison. Il faut savoir que la notion de corps-maison a d’abord été développée par Louise Bourgeois avant d’être un élément clé du mouvement féministe en art. Mon intention en investissant la notion de corps-maison est de me définir comme homme, de déjouer les stéréotypes, mais surtout, de créer des êtres métissés et libres. Leur rôle n’est donc pas d’expliquer ou de montrer quoi que ce soit, mais simplement d’être.

moisepiuze.com/

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Moïse Piuze, L’homme à la scie, 2019, peinture à l’huile, tissus, bois et lames de scie, 74 X 117 cm

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